La bogue
On trouve la bogue tout le long de nos côtes, où elle s'est fort bien acclimatée, et si elle est peu estimé par beaucoup, lui reprochant sa forte odeur, c'est souvent à tort, car sa chair se révèlera fameuse, grillée au barbecu, mais aussi en soupe.
Toujours rassemblé en bancs très serrés de centaines, voir de milliers d'individus, elle peut atteindre une taille respectable, de l'ordre d'une quarantaine de centimètres en pleine mer, mais du bord on piquera des specimens plus modestes, approchant les vingt cms. Facile à prendre, elle mord absolument à tout, vers marins, pâte, crustacés, mollusques, tout lui sied. C'est une vorace qui ne chipote pas avec la nourriture sur laquelle elle se jette telle une morte de faim, ses touches prodigieuses en sont d'ailleurs la meilleur preuve. Moyennement présente en journée, il sera préférable d'attendre la tombée de la nuit pour la traquer, car c'est à le moment qu'elle semble choisir pour se rapprocher du bord, afin de s'alimenter.
La technique la mieux adaptée pour pêcher la bogue du bord, est évidemment celle qui consiste à équiper sa ligne d'un bouchon lumineux, que se soi à la canne à coup classique, ou même moulinet. Le reste du montage demeurera ultra simple, sans émerillon, avec un fil en 24 à 28 centièmes, de la grenaille, et un hameçon compris dans les tailles seize à douze. On pensera à contrôler de temps à autre le bas du fil, car les petites dents de cette teigneuse agiront commes des râpes, l'élimant assez nettement et rapidement.