pêcheur lançant sa mouche

Pêcher à la mouche artificielle

Icone d'un simple loisir au départ, la mouche artificielle a propulsée ce dernier au rang de l'art, et jusqu'aux portes du panthéon des pêcheurs. Quoi de plus exitant en effet, que de capturer du poisson grâce à ces petites bestioles aux plumes multicolores, que l'on pourra souvent réaliser de ses propres mains, avec des plumes de coq, de canard, ou des poils d'animaux imitant les appendices terminaux (cerques) des insectes, en ayant juste un soupçon de patience et d'apprentissage.

Hors mis pour les bas de ligne, toutes notions de fil disparaîtra ici, ce dernier étant remplacé sur les moulinets, par ce que l'on appelle "la soie", une sorte de cordellette finement revêtue d'une matière plastique, assurant d'un côté le poids nécessaire aux lancets, et de l'autre la flottaison.

Il en éxiste trois catégorie, la flottante, la coulante, et l'entre-deux, en choisissant la première méthode, vous pourrez utiliser la totalité des artificielles, c'est la soie la plus usitée, mais surtout recommandée en commençant. L'adaptation à la canne à mouche quant à elle, intrigante par ces mystérieux roulés et lancets de soie, semblants tenir du prodige, est plus facile à maitriser qu'elle ne parait, pensez-vous sinon qu'ils seraient si nombreux aujourd'hui, à s'y adonner avec autant d'habileté ? C'est évident, le procédé n'a rien d'une doctrine innaccessible au commun des mortels, et pour démontrer ce que j'avance, je vous propose dans ce nouveau et passionnant dossier, d'apprendre les bases de la pêche à la mouche facilement et le plus simplement du monde, grâce à quelques gestes à répéter chez vous, ou tout au moins dans un endroit bien dégagé de toutes végétations, afin d'éviter d'accrocher. L'hameçon sera remplacé ou dissimulé sous de la pâte à modelée, pour parfaire cet entrainement.

Découverte et emploie de l'équipement

On peu s'équiper de nos jours à moindres frais, et c'est dailleurs ce qu'il faut faire en débutant dans ce secteur à part entière. Outre les cannes et moulinets, ne requérants pas de cours, car facilement identifiables, passons en revue les obstacles liés aux montages et à l'usage des articles dédiés. On débutera en vidéo, afin de visualiser pas à pas et parfaitement, l'ensemble des diverses mises en place à effectuer, celle du "backing" tout d'abord, une réserve de fine tresse particulière, à pré-installée sur le moulinet, qui sevira à combler, absorber l'eau, et de surplus en cas de lutte avec un gros poisson.

La soie, moins longue que les matériaux habituels vous l'avez déjà compris, viendra seulement après, raccordée au backing grâce à une ligature spécialement utilisée pour sa solidité. Puis enfin, vous apprendrez à poser le bas de ligne que l'on nomme "queue de rat", en raison de sa décroissance progressive, comme chez ce rongeur, large au début, fine à la fin, l'ultime accessoire que viendront compléter les mouches artificielles.

Autre noeud solide pour lier soie et queue de rat

Ligature soie et bas de ligne

Le travail étant bien avancé, passons maintenant à la reconnaissace des artificielles elles mêmes, toutes n'ayant pas un rôle identique à jouer, apprenez à les dicerner. Les noyées tout d'abord, ont la particularité d'être légèrement lestées, ce qui leurs permet de couler un peu. S'utilisant en toutes saisons, elles sont sensées imiter ce que l'on trouve sous l'eau en terme d'aliments, un insecte mort, un poissonnet, une larve, etc... Le pêcheur se positionnera dos au courant, en les laissants courir au fil de l'eau, mais en gardant un léger contact, la soie restera naturellement sous tension, révélant ainsi le moindre déplacement inhabituel, auquel il faudra répondre par un ferrage en règle. La technique à employer avec la nymphe, dotées elles aussi d'un pouvoir coulant, et reproduisant des larves bien vivantes dans leur environnement, verra le moucheur lancer face au courant cette fois, afin de la faire progresser vers lui grâce aux méandres. Lorsque vous ne visualiserez pas les prises potentielles, un micro indicateur de touches s'avèrera inévitable, un bout de laine ou une autre discrétion, n'entravant pas le déroulement lors des lancés, sera alors placé à un petit mètre de la nymphe, sur la queue de rat.

Clotûrons avec les mouches sèches, dont l'utilisations est à l'origine de la meilleur et de la plus captivante des méthodes, puisque l'on aperçoit clairement les salmonidés entre-autres, se saisir de l'appât, un geste séduisant pour toute personne sensible à la beauté de la nature. Ce style d'imitation non lestée, permettant une flottaison parfaite, s'utilisera à l'arrivée des beaux jours, une période nommée "éclosion", et durant laquelle les larves se transforment en insecte émergeant à la surface, ou viennent y pondre leurs oeufs, perpétuant ainsi le cycle éternel de la vie. Ces moments éphémères dans l'année, qui ne concerneront que très peu d'espèces, encore faudra-t-il apprendre à les repairer pour en profiter. Cependant, une astuce qu'aucun pêcheur ne vous dévoilera facilement, consiste à reproduire toutes les autres catégories d'insectes vivants autour des berges, et susceptibles de tomber à l'eau. Là aussi on restera en surface, avec des artificielles ressemblant à des fourmis, à des papillons, des crickets, des moustiques, et une foule d'autres options, que l'on découvrira en étant un brin observateur.

 

Apprendre la technique du fouet pour lancer les mouches

Le fouet est la racine qui a donné naissance à de nombreux styles dédiés à l'artificielle, parmi lesquels on trouvera le roulé, le revert, ou le lancé coup droit, pour ne citer que les plus connus. Il est donc inutile de vouloir brûler les étapes en essayant les dérivés, sans passer d'abord par l'apprentissage de l'incontournable fouet, sans lequel toute progression serait vaine. Un lac aux berges dépouillées d'arbres, serait un bon compagnon d'initiation à la mouche, et si vous êtes assez motivé, une poignée d'heures pourraient bien suffir à votre formation. Le panorama et la vidéo ci-après sont là pour vous aidez, les images étant bien plus parlantes que les écrits, je me contenterai d'expliquer le gros de la technique, et tout deviendra très clair. Afin de réussir il faut scrupuleusement respecter à la lettre, les repaires qui sont donnés pour la canne, non pour le bras attention : imaginez une montre, dont la tête du pêcheur représenterait midi, nous devons ainsi démarrer canne orientée sur dix heures, en ayant déroulé la longueur de soie égale à la distance choisit pour le lancé. Puis on envoie vers l'arrière franchement, pas comme une tata, tout en tirant de la main sur la soie libre pour l'aider à décoller, le mouvement devra inpérativement stopper net lorsque la canne atteindra les treize heures. C'est ce geste répété plusieurs fois qui permet à la soie de prendre assez d'élan, pour être ensuite propulsée à l'endroit désiré.

fouet image par image